Académie des technologies

Banking is necessary, banks are not (Bill Gates, 1994)

 

Les cryptomonnaies sont des monnaies virtuelles qui peuvent être classées selon divers critères. Par exemple, elles peuvent être publiques ou privées, ou encore l’architecture informatique de leur système de paiement peut être centralisée ou distribuée. Dans un cas, le livre de compte de la monnaie est centralisé chez un banquier, dans le second le livre de compte est dupliqué chez les utilisateurs de la monnaie. Les cryptomonnaies les plus célèbres, bitcoin, ethereum, sont de nature privée et distribuée. Leur volatilité et leur absence de cours légal leur confèrent une vocation essentiellement spéculative et elles ne jouent qu’un rôle marginal dans le fonctionnement de l’économie réelle.

En revanche, lorsque Facebook, réseau social aux 2,5 milliards d’utilisateurs, a annoncé la création de sa propre cryptomonnaie Libra, il a provoqué une levée de boucliers parmi les banques centrales et les membres du G20, qui craignaient d’y perdre leur souveraineté.

La faillite de la plateforme d’échange de cryptomonnaies FTX a accéléré la volonté de réguler le secteur, non seulement pour améliorer la stabilité de ces monnaies, mais également pour lutter contre l’évasion fiscale, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme auxquels elles contribuent.

En parallèle, de nombreuses banques centrales ont lancé des projets de création de MNBC (monnaies numériques de banque centrale) destinées à servir soit de monnaie de détail, soit de monnaie interbancaire. Ces monnaies numériques « officielles » ont vocation à accélérer certains transferts et à favoriser l’inclusion bancaire, mais surtout à préserver la souveraineté monétaire des États ainsi que leur stabilité monétaire et financière.

Accédez ici au  Compte-rendu de séance « Banking is necessary, banks are not » et également via la rubrique « Télécharger l’article »

 

(Illustration : ©provitaly – stock.adobe.com)

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