Académie des technologies

La métallurgie, science et ingénierie. Rapport commun Académie des sciences – Académie des technologies. ÉD. EDP Sciences – Janvier 2011

« La Métallurgie, sciences et ingénierie »
Rapport commun Académie des sciences – Académie des technologies
Rapport sur la science et la technologie n°31
Éditions EDP Sciences – Janvier 2011 – 27,00 €

Animateurs
Yves Quéré, Membre de l’Académie des sciences, et André Pineau, Membre de l’Académie des technologies

Résumé
Si la tendance au regroupement des industries métallurgiques en pôles de taille mondiale paraît inéluctable, il faut tout faire pour que cette évolution n’entraîne pas un affaissement de la France dans ce domaine clé. En effet, si les grands acteurs mondiaux de la Métallurgie ne peuvent plus s’appuyer, comme encore récemment, sur une recherche et un enseignement publics français forts, l’ensemble de notre système s’asséchera et migrera ailleurs. Qui plus est, la perte de substance ira bien au-delà de la R&D, frappant en particulier le tissu de nos PMI/PME.

L’Académie des technologies et l’Académie des sciences présentent ici une analyse de la Métallurgie française, établie par un groupe d’experts animé par André Pineau, de l’Académie des technologies, et Yves Quéré, de l’Académie des sciences.

Cet ouvrage synthétique, complété par des annexes numérisées, décrit en premier lieu la Métallurgie comme science, en tant que telle, en lien fort avec l’ingénierie, ou génie métallurgique. Il établit ensuite un diagnostic de la situation pour les divers grands secteurs industriels ainsi que pour la recherche et l’enseignement.

L’ambition est ici de montrer que la Métallurgie constitue une discipline scientifique à part entière, présente dans des champs innombrables de l’industrie, où elle est source de progrès et réservoir d’emplois ; et de rappeler qu’il faut du temps pour construire des compétences indispensables, tant scientifiques que techniques, qu’un rien suffit à détruire.

Le rapport montre également que la Métallurgie a perdu, en France, une grande part de sa substance, en raison à la fois de multiples réorganisations industrielles récentes et d’un désengagement du monde académique, largement dû aux effets de mode. C’est pourquoi des mesures urgentes, dans l’enseignement, la recherche universitaire et industrielle, l’information du public, la sensibilisation des décideurs et des acteurs… doivent être impérativement prises.

Devant la gravité des évolutions recensées, qui rejaillissent notamment sur les emplois, les compétences, la R&D…, les deux académies proposent aux décideurs, publics et privés, une stratégie déclinée en une série de recommandations : dans chaque domaine est décrit l’état actuel et sont proposées des pistes de développement scientifique et appliqué.

Perdre une position de pôle dans ces domaines est dangereux ; en prendre une de leader est un défi à relever. Nous sommes actuellement à ce tournant et, en cela, nous sommes sans doute condamnés à l’excellence.