Académie des technologies

L’industrie des semi-conducteurs est la cheville ouvrière de l’immense diffusion du numérique et de la dissémination de ses usages. Ce marché devrait doubler d’ici 2030 en raison du doublement du trafic Internet chaque année, de la progression régulière du marché des personal electronics (smartphones, tablettes, liseuses, montres, drones), mais aussi du basculement de l’industrie automobile vers le véhicule électrique, ou encore de l’émergence de l’industrie 4.0. Longtemps caractérisée par la loi de Moore, la poursuite des performances des semi-conducteurs passe par une miniaturisation de plus en plus ardue vers des nœuds de 3 nanomètres, voire 1 nanomètre, mais aussi par de nombreuses transformations, liées par ailleurs à la nécessité de réduire la consommation d’énergie : émergence de technologies alternatives dites More than Moore, nouvelles architectures, « silicium personnalisé », imbrication croissante et co-optimisation entre le soft et le hard, fragmentation de l’industrie des composants électroniques, multiplication des acteurs fabless passant commande à des fondeurs. A ceci s’ajoutent de nouveaux enjeux de souveraineté liés à la pénurie de composants apparue pendant la crise sanitaire et à un contexte géopolitique évoluant rapidement. C’est pourquoi, à l’instar des autres régions du monde, l’Europe a décidé d’investir dans la relance de la conception et de la fabrication des composants semi-conducteurs sur son territoire, en particulier dans le domaine stratégique des supercalculateurs, à travers la startup SiPearl notamment.

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(photo en illustration : ©I’m Thongchai – stock.adobe.com)

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