Comment transformer la ville « dégénérative », caractérisée par l’étalement urbain, l’imperméabilisation des sols, la consommation déraisonnable de matières premières, la production de déchets, l’absence de circularité, l’éradication de la biodiversité, les émissions de GES, les îlots de chaleur, en ville « régénérative », qui renforce la biodiversité des écosystèmes, des espèces et des individus ainsi les services apportés par la nature, et ce depuis l’échelle cellulaire jusqu’à celle du territoire, afin d’instaurer un cercle vertueux centré sur le vivant ? Les expériences de biomimétisme à l’échelle d’un bâtiment, d’un quartier ou d’une ville, la prise en compte de la valeur environnementale à côté des valeurs économique et sociale dans les plans locaux d’urbanisme, le fait de se demander de quelle façon un bâtiment peut apporter une contribution environnementale positive à son territoire plutôt que l’inverse, une fiscalité foncière basée sur le potentiel de densification ou de biodiversité d’une parcelle plutôt que sur les constructions existantes, la réalisation de diagnostics agro-pédo-biologiques sur les sols urbains pour une meilleure prise en compte des potentialités de chaque parcelle et l’optimisation des usages qu’elle peut accueillir, telles sont quelques-unes des pistes qui s’offrent à une planification tournée vers la renaturation et la régénération des villes.

En collaboration avec l’Association Nationale de la Recherche et de la Technologie – Séance co-organisée par Michael Matlosz, Membre de l’Académie des technologies et coordinateur du groupe de travail « Transition écologique – Ville durable » de l’ANRT, et Nadège Bouquin, directrice de projet à l’ANRT.

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(Illustration : ©Olivia – stock.adobe.com)