Pourquoi la tech ?
Je suis depuis toujours passionnée par le monde du bâtiment.
J’ai commencé par vouloir devenir architecte. Malheureusement après le lycée je n’ai pas pu intégrer d’école d’architecture, c’est donc naturellement que je me suis donc tournée vers un parcours plus technique lié à ce domaine d’activité.
Votre parcours ?
Petite (à 6-7 ans) je rêvais de devenir une grande architecte, je dessinais des plans de maisons dans ma chambre. Cette idée ne m’a jamais quittée. Mais j’étais également passionnée de mathématiques ! J’ai donc fait un bac scientifique spécialisé dans les sciences de l’ingénieur, dans le but d’intégrer par la suite une école proposant un double diplôme architecte-ingénieur. Après l’obtention de mon baccalauréat, j’ai donc intégré un DUT Génie Civil avec en tête l’idée d’enchaîner sur une école d’architecture. J’ai vite compris que dessiner des bâtiments c’était bien, mais que comprendre comment les faire tenir debout c’était encore mieux ! Je me suis donc tournée vers une école d’ingénieur en Génie Civil : l’ENISE (École nationale d’ingénieurs de Saint-Étienne). Je me suis également découvert un intérêt pour le matériau bois, j’ai donc effectué un semestre académique au Canada à l’UQAC (Université du Québec à Chicoutimi), spécialisé dans la construction bois.
J’ai ensuite travaillé en tant que conductrice de travaux, puis ingénieur études et enfin responsable études de prix dans une entreprise de construction bois.
Votre première expérience professionnelle dans la tech ?
J’étais conductrice de travaux chez Eiffage Construction. Je gérais en simultané 3 chantiers de gros œuvre (béton).
Que faites-vous aujourd’hui et pourquoi ?
Je suis responsable des études de prix dans une entreprise de construction bois. À ce titre, je suis garante de la technique sur l’ensemble des projets étudiés par l’entreprise en phase « avant-projet » (réponse aux appels d’offre).
J’accompagne les commerciaux sur les réunions avec des clients, je participe à la stratégie de réponse aux appels d’offre, je réalise les études techniques d’avant-projet, j’assure le rôle de chef de projet sur les conception-réalisation, je vérifie, analyse et valide les chiffrages des économistes, …
Ce métier me plaît énormément par sa diversité et son besoin de maîtrise technique très large, ainsi que pour l’aspect commercial et stratégique.
Vos atouts pour ce poste ?
Les atouts pour ce poste sont nombreux et variés :
– Capacité d’organisation et bonne mémoire : on étudie souvent de nombreux projets en parallèle ;
– Maîtrise technique : les projets sont très variés, il faut des connaissances dans tous les domaines ;
– Relationnel commercial : pour les réunions avec les commerciaux et les clients ;
– Vision stratégique : pour répondre aux projets qui rentrent parfaitement dans le scope de l’entreprise ;
– Management : transversal avec les autres services de l’entreprise et hiérarchique avec les économistes ;
– Connaissance transversale approfondie de l’entreprise : pour chiffrer des projets de manière cohérente, c’est un impondérable.
Vos défis passés, vos ratés, vos grands moments de solitude ?
L’un de mes plus gros échecs a été de ne pas pouvoir intégrer d’école d’architecture après mon bac. Finalement c’était plutôt un mal pour un bien.
Dans le cadre des études de prix, les premiers projets non remportés sont toujours un peu frustrants ! Mais on s’y habitue car ça fait finalement partie du quotidien.
Vos meilleurs moments, les succès dont vous êtes fière ?
Le succès dont je suis le plus fière est celui d’avoir trouvé ma voie. Petite (jusqu’à la fin du lycée), j’étais très timide. Je détestais parler devant des groupes, aborder les gens, … Mais à partir du moment où j’ai commencé mes études spécialisées dans le bâtiment, je me suis tout de suite sentie à l’aise et ouverte au monde qui m’entourait. Pour la petite anecdote, j’ai même fait un discours pour ma remise de diplôme d’ingénieur devant près de 1500 personnes ! C’est une grande fierté.
Je suis bien sûre fière d’avoir réussi mes études et aussi d’avoir rendu mes parents fiers.
Dans le cadre de mon métier, remporter un projet en sachant qu’il a été bien environné techniquement et financièrement est toujours une fierté. On rapporte du travail à l’entreprise et on sait qu’il est maîtrisé ! C’est vraiment satisfaisant.
Des personnes qui vous ont aidée/marquée ou au contraire rendu la vie difficile ?
Mes parents et ma famille, en particulier mon père. Il travaille lui aussi dans le monde du bâtiment et c’est lui qui m’a transmis cette passion. C’est lui qui m’a mis la première fois en tête de devenir architecte quand j’étais en primaire !
L’ancien responsable de service dont j’ai pris la suite après son départ en retraite m’a également beaucoup marquée par sa maîtrise technique et sa connaissance approfondie de l’entreprise. Il m’a appris énormément de choses et je le remercie pour cela.
Vos envies et défis à venir ?
Sur le plan professionnel, j’aimerais continuer de progresser techniquement dans mon domaine. Je voudrais également développer mon service techniquement et capitaliser sur les retours d’expérience de l’entreprise pour remettre des offres toujours plus précises et cohérentes techniquement et financièrement.
Sur le plan personnel, j’aimerais voyager pour découvrir le monde, ses paysages et ses architectures riches !
Et que faites-vous en dehors de votre travail ?
En dehors du travail, je donne des cours à des enfants en difficultés. Je fais aussi beaucoup de course à pied et de la danse.
Je suis également une passionnée de montagne et de photographie ce qui m’amène à faire beaucoup de randonnées en été.
Vos héroïnes (héros) de fiction, ou dans l’histoire ?
Simone Veil ou Anne Franck.
Votre devise favorite ?
« La vocation, c’est avoir pour métier sa passion », Stendhal
Un livre à emporter sur une île déserte ?
Survivre sur une île déserte pour les nuls !
Ou alors « Veiller sur elle » de Jean-Baptiste Andréa, j’ai vraiment adoré ce livre et je pourrais le relire encore et encore.
Un message ou un conseil aux jeunes femmes ?
Ne laissez pas les autres dicter vos envies ou vous en faire douter ! Si vous avez des rêves, poursuivez-les sans vous poser de questions, même si on vous en dissuade. Et surtout si c’est pour travailler dans la tech !
