Académie des technologies

L’Académie des technologies tente de répondre aux questions que pose l’augmentation persistante du méthane libéré dans l’atmosphère. Comment identifier géographiquement les différentes sources de méthane ? Comment surveiller l’augmentation globale de la quantité présente dans l’atmosphère ? Sur quels critères penser la réduction des différentes émissions ? Faut-il prioritairement agir contre le méthane ou contre le gaz carbonique pour lutter contre l’effet de serre anthropique ?

Bien que beaucoup moins concentré dans l’atmosphère que le gaz carbonique, le méthane est responsable d’un part significative du réchauffement climatique.

C’est en effet un très puissant gaz à effet de serre, produit de multiples façons, qu’il s’agisse de sources naturelles dans les zones humides de la planète, ou de production par les activités humaines : agriculture et élevage, ou industrie (exploitations minières ou gazières…).

L’Académie des technologies donne des clefs pour mieux comprendre l’évolution des émissions de méthane et émet un certain nombre de recommandations pour réduire ces émissions : réaliser des mesures régulières de la composition de l’atmosphère au-dessus des grandes zones forestières ou des grandes zones agricoles de la planète ; intensifier les recherches sur les zones humides, qui représentent un enjeu majeur, notamment les zones arctiques potentiellement génératrices d’émissions massives à parti du pergélisol ; conduire une réflexion sur la manière dont l’équivalence CO2 du méthane doit évoluer pendant les prochaines décennies pour optimiser les politiques climatiques…

A ces recommandations s’ajoute un ensemble d’actions à mettre en œuvre à court terme concernant les zones humides, décharges, fumiers et lisiers, termites, mines et centrales à charbon, gaz et pétrole. « Les émissions de méthane ne sont pas une fatalité » conclut le rapport de l’Académie des technologies : elles sont en très grande partie évitables grâce à des mesures économiquement viables et qui, pour beaucoup d’entre elles, demandent moins de changements dans nos modes de vie que les réductions de dioxyde de carbone tout en présentant des effets secondaires bénéfiques.